my breakfast is rich...
C'est dommage, mais je n'ai pas l'impression que beaucoup d'émissions ou de reportages à la télé aient mis le doigt sur ce problème.
Pourtant il semble plutôt gagner en importance, c'est évident.
C'est celui du petit déjeuner à l'hôtel.
Oui ce moment de réconfort pour démarrer la journée qui bien souvent s'avère une succession d'événements malencontreux qui devraient attirer la compassion de Julien COurbet.
Il y a d'abord la vaste blague de la plage horaire prévue à cet effet. Malheur à celui qui compte profiter de quelques minutes supplémentaires de sommeil, la dernière demi-heure semble clairement destinée à le lui faire payer et les plateaux vides sont là pour le lui rappeler, il fallait arriver plus tôt (ou accepter de voir sociabiliser dès le matin avec la/le préposé(e) et tenter de négocier pour l'obscur objet du désir qui fait défaut puisse revenir des cuisines, ce qui peut s'avérer quelque peu hardu mais fera en tout cas ressentir tout le poids de la culpabilité nécessaire)
Il y a le jus de fruits. Relisez bien, le jus-de-fruits. Cet ingrédient qui faisait la supériorité du petit-déjeuner pris ailleurs que chez soi il y a quelques années encore. Le premier pas vers le 5 fruits et légumes par jour. Pas d'illusions, il n'y aura pas de pulpe dans le verre et le mot frais est à proscrire. C'est un banal jus d'orange industriel, même pas celui qu'on s'achèterait pour soi!
Et puis le petit déjeuner à l'hôtel, c'est l'occasion de faire provision de calories, alors il y a le jambon. Le jambon. Oui, ce truc vaguement rose et triste découpé en quatre, c'est la force protéinée du petit déjeuner, qui semble venir d'un bloc d'épaule, celui du bas du rayon du supermarché...
Alors oui, quelquefois il y aura les oeufs brouillés... Quand ce ne sont pas juste quelques oeufs durs dans une assiette...
Et le café qui cuit sur son réchaud? C'est pas délicieux? C'est pas american way of life? Si un peu, mais il n'est pas servi à table par une matrone à petit tablier et chewing gum (qui ne manquerait pas de rappeler que le service n'est pas compris d'ailleurs).
Mais et la viennoiserie me direz-vous? Après tout ici c'est plutôt croissan pain-beurre que saucisse omelette. Ben s'il en reste, et qu'il est moelleux à souhait, on pourra dire qu'on est assez verni...
Mais le tout à volonté bien entendu, pourvu qu'on ait une volonté pas trop démesurée cependant...
Tout ça, bien sûr, pour le prix d'un déjeuner au restaurant...
Ca fait rêver non?