vaste débat...

Ou futile perte de temps:

Est-ce que si on l'avait fait,
On se ferait l'effet,
Que l'on se fait?

C'est la question que  se/nous pose Vanessa Paradis sur un de ses derniers titres...
Certaines y verront peut-être un signe avant-coureur de troubles domestiques susceptibles de remettre sur le marché un certain bellâtre acteur de son métier, mais là n'est pas le problème.
Une question qui à force d'entendre le titre (hum non pas que je l'écoute en boucle non plus hein...) m'a semblé suffisamment épineuse et pertinente pour y consacrer quelques lignes.

C'est une question que l'on peut en effet être amené à se poser à certaines périodes sur ce trouble, ce désir, auquel il me semble qu'il est fait référence...
Mais si! Ce trouble, ces gestes qu'on guette, qu'on interprète (quelquefois mal d'ailleurs :p), ces regards, les sms tout ça, le non-dit auquel on voudrait sans doute trop en faire dire, le charme discret de la séduction dirait-on.
Peut-être que le fait que ce jeu de séduction soit inapproprié, en augmente le plaisir. Peut-être, mais pas forcément.
Je me suis demandé  si justement cet état quelque peu euphorisant ne se suffisait pas à lui-même, si ce n'était pas le désir, et le désir parce qu'il était inassouvi qui produisait cet "effet" que l'on ressentait qui det si "le faire" ne tuerait pas tout simplement le charme et/ou le désir.
Et donc en fait si finalement on désirait la personne elle-même ou le désir que l'on a pour elle.
Finalement, le ferais-je si j'en avais vraiment la possibilité, ou bien est ce que je reculerais?
Beaucoup ont sans doute la chance de ne pas se poser ce type de question et que le désir ne vaut que s'il aboutit à la conquête de l'autre. Alors il faudrait le faire pour se faire de l'effet.
Est ce que ce n'est pas réduire le désir aux plaisirs (par ailleurs fort louables) de la chair?
Il me semble qu'ils passent à côté de quelque chose.
En fait je n'ai pas de certitude sur la réponse et pour moi la question reste entière sur l'effet que l'on s'est fait ;)

Ce message fait quelque peu écho à des discussions sur la fidélité que j'ai eu l'occasion de suivre récemment sur la toile chez dfp notamment.

Sinon pour en revenir à la chanson elle-même le propos en devient plus hasardeux par la suite puisque il est dit "quand je te vois je sais que c'est toi" ce qui peut laisser perplexe ou rassurer sur la vue et le peu de goût de Vanessa Paradis pour les substances alcoolisées et/ou illicites...

Comments

[IamnoOne]

Oui effectivement, autre question, dont la réponse peut être inquiétante pour la relation avec l'autre...

[dfromparis]

Clairement elle répond oui, la Vanessa.
Quant à moi... je ne sais pas... en fait, je ne me pose plus vraiment la question. L'attente n'est pas pour moi un facteur anabolisant ;-)

De la même manière, aime-t-on l'autre ou aime-t-on le fait d'être amoureux? Recherche-t-on le sentiment que l'on éprouve ou la personne? Car quand on se lasse de l'autre c'est lorsque le sentiment s'en va alors que l'autre est toujours là...

[lasoeur]

tu commences à me filer un mal de crâne, je reprendrai la lecture lundi ;-)