sweet dreams...

Ce soir, perdu dans mes pensées et les effluves de junk food qui emplissaient ma voiture (mmmmh, qui c'est qui s'est fait un bon mc do? Hein? C'est qui? Ben c'est moi... C'est moi le narrateur tsss...)  sur le chemin du retour, je me remémorrais cette (encore une) superbe journée de travail...

Oui en effet, comment l'oublier...
Ca a commencé tôt et très fort. Un de mes collaborateurs, le dernier arrivé, n'était pas là. Je me souvenais de façon certaine qu'il ne m'avait pas prévenu d'un retard éventuel pour cause de dentiste, pyrogravure, bobo tête etc... et personne n'était au courant non plus.
Et rien, silence radio, toute la matinée... Alors c'est vrai que l'inquiétude pouvait poindre, sauf que non, là pas vraiment. Parce que finalement la collègue qui a fini, je ne sais comment par mettre la main sur son numéro de téléphone, l'a appelé chez lui vers oh, midi moins dix, l'a tout simplement réveillé.
Le pauvre chérubin s'était un petit peu rendormi ce matin.
Quand je pense qu'à mon âge canonique, il m'arrive encore de me réveiller en sursaut le week-end en pensant qu'il faut que j'aille bosser et qu'à l'époque -déjà lointaine snif- où j'étais à sa place, je flippais d'avoir 5 minutes de retard, ben lui non, il dort du sommeil du juste.
Et attention, il ne faut pas croire que le réveil déclenche chez lui un genre de compte à rebours brutal, devant lui permettre d'arriver en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire au bureau pour compenser un peu.
Que nenni, pourquoi faire? Non, monsieur arrive l'après midi 5 minutes avant l'heure "légale" de reprise.
Et est ce qu'on lirait un soupçon de culpabilité sur son visage poupin? Est ce qu'au moins il prononcerait des excuses - plates de préférence?
Ben non pourquoi faire? Alors que je manque de m'étrangler (oui il faut dire que depuis le début de la matinée, j'ai pressenti le truc, le sieur ayant la semaine dernière préféré rester chez lui parce qu'il ne se sentait pas très bien une journée... Donc moi à midi, j'étais déjà comment dire, en effervescence...) lui me sert la main comme si de rien n'était. Et là, pas de bol, je pense que le sang a mis un peu trop de temps à irriguer mon cerveau, trop occupé qu'il était à m'ôter l'envie de lui faire passer la tête à travers son écran 17" pour lui apprendre un peu le respect et les mots m'ont manqué... Enfin plutôt non, ce n'étaient pas les mots qui manquaient, mais ils n'étaient guère constructifs...
Contenant tout ce que je pouvais contenir, je suis parti vers mon bureau, non sans lui avoir rappelé que contrairement au slogan publicitaire d'une chaîne de clubs de vacances, le maître mot n'était pas "tout est proposé, rien n'est imposé".
Ah ces jeunes... Sans déconner...Et dire qu'on me trouve rabat-joie...