dernier round...

Quand j'ai trouvé ma boîte à lettres vide hier soir, j'ai soupiré longuement (pas à cause de l'absence de courrier hein, je reçois comme tout un chacun mon lot de publicités, factures et autres, mais bon, cette fois ci, non, mais ce n'était pas le véritable enjeu).
Parce qu'il va falloir recommencer encore une fois. Il eut été, je pense, plus simple que je reçoive le chèque que j'attends pour le dernier tiers de nos impôts de l'année dernière (je sais, ça semble extrêmement vénal vu comme ça, mais ce n'est pas non plus le véritable enjeu).
Mais non, c'était TROP simple. Il va falloir que je  écrive, que je le lui réclame, que je lui envoie la preuve (pas que je paie des impôts, ça elle en a au moins une vague intuition, ni du montant qu'elle a sans doute calculé depuis des lustres, ELLE, juste un genre de justificatif, comme on demande à un fournisseur).
Alors c'est vrai j'avais presque oublié le blabla sur la perte de la confiance, bien facile à replacer là, pour un truc qui m'échappe totalement dans son montant.
Mais bon, pourquoi se cacher la vérité, et pourquoi se priver de me faire chier une dernière fois(?). Je ne peux pas dire que je ne le voyais pas venir, j'espèrais sans doute naïvement (et mon expérience récente m'incite à penser que je le suis réèllement trop) que ce serait moins douloureux de s'acquitter de cet échange sans faire de vagues (ou vaguelettes).

Et moi, au lieu de prendre les devants, je marche comme un abruti et je fulmine devant ma boîte à lettres et maintenant devant mon blog. Je trouve ça tellement triste et vulgaire qu'on trébuche sur ce genre de détails.
Je vais donc écrire (je ne suis pas vénal, mais point trop n'en faut...).
Je résisterai à la tentation de la grossiereté, qui ferait de moi le pantin de la farce (quel manque de classe IL réclame un chèque et en plus il est vulgaire...)
Je résisterai à l'envie de balancer un sms rageur, trop d'échanges potentiels, d'absence de réponse, trop facile...Je n'ai pas envie de gratter les plaies encore non cicatrisées, même si je vais devoir le faire un minimum.
Je vais osciller entre le courrier atone et le courrier cynique déguisé. Voilà où  j'en suis...
Beurk que c'est triste. Je m'en veux de cette amertume.