les double-jeux de Scorcese

Donc hier sortie du dernier Scorcese dans les salles obscures "Les Infiltrés" avec un casting de choc: Jack Nicholson, Mat Dammon, Léonardo Di Caprio, Alec Baldwin, Martin Sheen.

Un nouveau Scorcese, un nouveau polar, un nouveau polar mafieux (j'en vois certains dire "pfff encore, y en a marre")- mafieux irlandais par contre hein-.Certes mais c'est un genre qu'il maîtrise bien (excusez du peu, mean streets, les affranchis, casino... Et malheureusement je ne peux pas caser Taxi Driver dans la liste). Donc c'est un film de familles, deux familles d'égale importance pour une fois, les flics, les gangsters, on a les senior les junior, et les familles s'emmêlent par leur infiltration réciproque, avec les deux "frères ennemis" Dammon et Di Caprio. Et puis davantages de personnages, qui ont presque tous le temps d'exister sans servir simplement de faire valoir.
Il y a aussi un changement de ton. C'est un polar, brutal, le sang gicle, les méchants ne rigolent pas, en revanche, qu'est ce que ça vanne... Un peu comme si le dialogue venait en permanence désamorcer la situation, sans lui ôter son intensité bien sûr, juste pour permettre au spectateur de sourire. J'ai un peu pensé aux conversations de Travolta et Di Caprio dans Pulp Fiction, mais on fait moins dans le décalage et plus dans le cynisme affiché par les personnages (notamment l'un des sergents de la brigade des infiltrés qui "casse" sec...).
Et puis un changement d'acteur. Pas de De Niro à l'affiche, mais Nicholson, alors que le personnage paraissaît taillé pour lui. Qu'importe, Nicholson vaut largement le détour, avec son personnage vaguement cabotin, on peut repenser à la jubilation du Joker de Batman, il y a un peu de cela à l'écran (bon j'avoue pour moi batman n'existait que par Nicholson).

Un bon film donc, long mais sans longueur, sans concession, où le jeu, puis le double-jeu sera sans aucune pitié...

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