la joie des sms...

Tiens j'ai reçu un sms aujourd'hui...
Super hein?
Bon, dit comme ça, ça semble assez trivial, je suis bien certain que d'autres en reçoivent une trentaine par jour :p.
Seulement le mien, il provenait d'une personne dont j'ai beaucoup parlé dans mon blog.
D'ailleurs je me demande bien pourquoi (pourquoi j'en ai parlé surtout et aussi accessoirement un peu pourquoi j'ai un message, ah ben y a qu'à lire, c'est marqué c'est "juste pour me dire que", des fois que j'aie envie de lire entre les lignes (peu nombreuses) et que je m'imagine des trucs délirants. Sauf que la source de l'imagination, elle est tarie... T'inquiètes pas, le monsieur cinéma qui travaillait à toute blinde dans ma p'tite tête sur l'interprétation de l'ordre des mots il bosse plus chez moi)
Parce que en relisant les premiers messages, j'ai la curieuse impression que c'est pas moi qui les ai écrits et qu'ils font partie des messages que je peux lire au gré des blogs que je peux visiter. Ca me laisse un goût assez amer dans la bouche (style whisky islay 15 ans d'âge bien tourbé, mais en beaucoup plus amer...)
Et donc le message?
Insignifiant...
Comme le reste.
Impersonnel, comme le reste. Sans intérêt, comme le reste.
Il pourrait si je m'y attardais, avoir pour seul mérite d'exister et de vouloir dire que.... Non, il veut rien dire du tout.
C'est le dernier de ceux qui ont accomagné depuis quelques mois un service que je lui ai rendu.
Ayant perçu la totalité de la contrepartie de ce service, tout bien comme il faut, plus de raison de s'écrire.
J'ai d'abord pensé ne pas répondre (j'te réponds pas, na!) mais c'était trop gamin ou le côté méprisant ne m'a pas paru suffisamment facile à déceler
J'ai ensuite pensé répondre de manière super sympa et détachée (mais penses-tu... Ce fut un plaisir inégalé de te rendre ce service -bien que ça ne m'ait rien rapporté-) mais c'était trop sympa par rapport à tout ce que j'ai pris sur moi et accessoirement dans ma petite gueule, même si je l'ai bien voulu.
J'ai enfin pensé balancer une bonne vacherie bien amère  et vicelarde (sauf que j'avais dit pas pathétique, alors j'en reste là).
En fait, je n'ai rien fait de tout ça, j'ai envoyé un message glacial sur le bonheur de rendre service (ceci est du 25ème °) et sur le fait que notre -désormais-unique sujet de conversation était épuisé. Ca reste un peu amer, sûrement un peu pathétique mais après tout hein, c'est trop facile de détacher des petits morceaux d'un ensemble et de les considérer individuellement en se disant que comme ça, ça fonctionne, histoire d'avoir -peut être et si c'est pas le cas, je m'en moque vu que ça ne m'a pas été dit- mauvaise conscience.

Et après ça j'ai coupé mon portable.
Parce que là, j'ai même pas envie de voir le petit accusé de réception, sans doute le dernier, que je verrai, ni de voir une hypothétique/éventuelle/inutile réponse (Parce que c'est plus facile de rien dire et de baisser les yeux le temps que le gratouillement de la gêne soit passé -ça prend pas très longtemps chez certaines personnes- plutôt que de se la jouer toréador et d'affronter les choses/événements/mots)
très peu pour moi.
Pour l'instant.
Hasta la vista baby
Euh non... Même pas, c'est encore trop.