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This is my life...
5 mars 2009

vous en reprendrez bien un peu?

Après mûre réflexion (j'ai pas mal de temps à moi pour mener à bien des cheminements intellectuels de la plus haute importance et il me semble d'ailleurs que j'en abuse insufisamment), je pense qu'avaler un repas au cours d'une séance de traitement, c'est un peu comme manger une choucroute pendant un marathon.
On peut sans doute le faire, mais ce n'est pas le meilleur moyen d'en profiter pleinement...

C'est vrai d'un autre côté que ce n'est pas comme si j'avais une envie démentielle de prendre le chemin de la clinique lorsqu'il le le faut. On se prend à s'habituer aux reports de séance, qui sont moins dus à ma mauvaise volonté, qu'à celle de mes globlules blancs, lesquels gueulent de plus en plus haut et fort leur désapprobation sur ce qu'on leur met sur la gueule, en se faisant la malle.
J'avoue que ce sont des complices sympathiques qui m'ont permis de passer une semaine de plus au chaud et avec de l'appétit.
C'est idiot mais ne se rend pas bien compte que c'est bien l'appétit, sauf quand on le perd pendant un temps certain. Le ballonnement du lendemain de cuite n'a qu'un temps et le soir tout est souvent rentré dans l'ordre, d'une façon ou d'une autre. Mais quand ça se poursuit sur plusieurs jours, on se retrouve à composer avec son propre estomac comme un gamin de cinq ans capricieux:
- bon alors on va faire du jambon aujourd'hui.
- nan, j'en veux pas, j'ai pas envie!
- mais jusqu'ici ça ce plaisait bien le jambon, non?
- oui mais là j'en veux plus!
C'est vrai que sinon je m'ennuierais si je pouvais me baser sur mon expérience de quelques semaines pour me rabattre avec certitude sur ceci ou cela.
En fait non, ce qui m'allait ne me va plus alors pour tout dire, c'est assez chiant, pour moi en particulier.
C'est dingue de voir comment des petits trucs comme ça peuvent arriver à pourrir le quotidien et à se dire "plus jamais ça".

En fait, c'est vraiment comme un marathon. Avant on, se dit "ouais, tranquillou, ça va le faire, j'ai un putain de mental et une condition physique pour aider (là je me vante un peu mais bon, je peux après tout). Et puis au bout d'un moment, ben, il faut se rendre à l'évidence, c'est quand même loin d'être une ballade de santé (je laisse méditer sur la qualité de ce jeu de mots...C'est bon? Alors je poursuis). Mais bon, une fois qu'on est parti, on se dit que ce serait un peu con de s'arrêter avant d'avoir vu la fin (je ne suis pas si on me montrera l'Arc de Triomphe quand j'aurai fini mais ça ferait une similitude de plus).
En fait on profite plus du tout du truc, on se dit juste, il faut tenir jusqu'à la fin, parce qu'on l'a décidé.

Ouais, quelque chose dans ce genre-là.

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