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This is my life...
17 octobre 2008

aimez vous Brahms?

Je ne suis pas vraiment un spectateur de qualité pour la musique classique.
Ca ne m'empêche pas bien sûr d'en écouter et d'aller voir un concert quand j'en ai l'occasion, mais je n'ai rien de l'amateur éclairé.
Du coup, j'ai à peu près à chaque fois l'impression de porter un regard quelque peu iconoclaste, là où les autres semblent totalement absorbés.
C'est ainsi que je regarde les visages des musiciens, leurs tenues, je guette les chaussettes en accordéon, je regarde leur attitude quand ils ne jouent pas. Pour je ne sais quelle raison, je me suis de plus mis dans l'idée que le responsable du triangle était un genre de puni, renvoyé au fond de l'orchestre par ses pairs exigeants, afin qu'on ne le voie pas trop et je me suis du coup pris d'un genre d'affection pour lui ainsi que ces percussionnistes cantonnés à quelques trop brèves mesures.
Autant dire qu'au concert auquel j'ai assisté hier soir, commencer par Brahms n'était pas forcément exactement ce qui me convenait le mieux.
Tout en violons, très doux finalement, peut-être trop calme pour moi un jeudi soir.
Alors, aimez-vous Brahms? Pas forcément à la folie non, je ne crois pas...
Puis il y eut Bartok. Sans vraiment connaître, le nom m'évoquait déjà quelque chose de plus... Inattendu.
En fait, le résultat était inattendu. J'avais l'impression persistante d'écouter une musique sur laquelle il manquerait des images, comme si j'étais spectateur de l'enregistrement d'une bande originale et pas forcément d'une musique qui se suffisait à elle-même
C'est d'ailleurs exactement ce qu'il y avait d'enthousiasmant dans cette musique: le fait de -me-suggérer des images, des images qui se succédaient à un rythme d'enfer. Un désert d'abord avec des personnages lents, une poursuite ensuite, des rues sombres en noir et blanc, des visages en gros plans surexposés.
Je pensais Planète des Singes, je pensais le 3ème homme, j'écoutais de la musique et je ne pensais que cinéma... Mais surtout, je pensais à John Williams... Pour tout dire et au risque de choquer les amateurs, je pensais à la Guerre des Etoiles et à cette bande originale du london philarmonic écoutée 100 fois, je pensais à des poursuites dans la forêt d'Endor, au désert de Tatooine, à des batailles au coeur de l'étoile noire...
J'écoutais les envolées, les percussions et je recréais tout seul une nouvelle saga...J'étais là mais dans une très très lointaine galaxie, metteur en scène sur mon siège inconfortable, au milieu des autres.
Sans doute les séquelles du temps où quand je faisais de la bande dessinée, j'écoutais à longeur de temps de bande originales pour trouver l'inspiration...
Je crois par ailleurs n'avoir jamais entendu autant de triangle... Au point que c'est  lui que le pianiste et le chef d'orchestre saluaient à la fin.
Et voilà, me dis-je, pour tous les joueurs de triangle rejetés, la vengeance du triangle en quelque sorte...

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