place au vide...

En fait je ne m'en suis pas rendu compte de suite.

C'est seulement dimanche en début de soirée que je l'ai ressenti.
Après deux semaines, l'appartement familial était d'un seul coup redevenu ma "retraite". C'est en refermant la porte en revenant de la piscine que je m'en suis aperçu. Plus d'activité. Plus de bruit provenant d'une autre pièce. Plus de conversations. Plus de musique venant d'ici ou là. Rien. Le silence reprenait sa place et le vide qui a remplacé tout le monde a envahi les chambres.
J'étais de nouveau tout seul comme un con à devoir en quelque sorte me réapproprier l'endroit, remettre du bordel un peu partout me réapproprier l'espace, à retrouver une routine, des petites habitudes, sans toutefois se laisser enfermer.
C'est curieux comme les activités des autres autour de soi parviennent en quelque sorte à légitimer l'absence d'activité qu'on a soi-même. Quand je suis tout seul, j'ai beaucoup de mal à me justifier de faire ceci ou cela ou même de ne rien faire, sans bien sûr que quelqu'un puisse trouver à y redire (encore que...).
Une lègère amertume donc, rien à voir cependant avec ce que j'avais pu ressentir l'année passée, alors que par ailleurs j'ai du mal à me retrouver dans mes écrits du début. Autre temps sans doute...

Il reste que ces quelques jours de vacances assez arrosés par la pluie (également par le vin blanc étais je tenté d'ajouter mais bon...) m'ont donné envie de profiter pleinement des quelques dernières soirées ensoleillées que l'été peut réserver en essayant de m'astreindre à aller nager tous les soirs, avant de reprendre assez rapidement le chemin de la moiteur de la salle de sport.