ici, rien de nouveau...

En fait, hier après-midi, je me disais "stop", stop à la prise de tête du lundi, sur le bonjour pas bonjour, stop à la situation pourrissante et à l'immobilisme.

Hum, c'était presque convaincant toute cette bonne volonté, ça ne m'a pas empêché de vouloir maintenir mes ptites habitudes, au risque de voir la situation se reproduire. Mais là je vais vous dire on a inventé un truc formidable : les embouteillages (ces grands moments de solitude derrière une file ininterrompue de feux stop allumés avec le cd qui tourne en boucle et qu'on a envie de jeter par la fenêtre où on se dit si j'avais pris la peine d'en prendre un autre... Ces moments où le coup d'oeil même distrait qu'on jette sur la montre digitale du tableau de bord nous annonce inexorablement que notre planning va prendre...15 minutes... 30 minutes de retard).

Et en fait il m'a rapidement fallu me rendre à l'évidence, niveau timing ça pouvait pas coller, ce qui m'a permis de m'offrir un de ces petits psychotages pathétiques "si j'ai pas bougé d'ici 5 minutes, j'y vais pas...". En fait je relançais en restant les deux mains collées sur le volant et en tripotant mon oreillette "bloutousse" ( je sais il va me manquer une main mais bon... on peut imaginer cet épisode, ça sonne, c'est elle "tiens je t'ai pas vu ce soir, j'étais inquiète" "ben non justement j'étais bloqué et je me disais" jusqu'à ce que le coup de klaxon du type de derrière nous ramène à la réalité humide du bitume nocturne!) le bon vieux pile ou face des grands moments de la vie "jyvais jyvaispas jappelle jappelle pas" Ou comment lorsqu'on est pas vraiment capable de prendre la décision soi-même s'en remettre à l'immobilisme de la circulation... j'avance pas donc j'y vais pas (bien vu gars c'est sur que c'est pas en comptant les poteaux de la glissière de sécurité que tu vas te rapprocher de ton but... Quoique on pourrait imaginer un second défi "pair j'y vais quand même impair j'y vais pas", c'est sans limite finalement comme possibilité de s'en remettre au hasard...) Du grand art pour son développement personnel...

Donc match nul pourrait-on dire. Juste une pause, un break, même involontaire. Rien de nouveau, rien de pire, c'est déjà ça, un temps pour souffler prendre du recul, évaluer le manque. Ben oui le manque, il est toujours là celui-là. La petite crispation de la mâchoire inférieure que l'on contrôle dans son rétroviseur et que l'on ressent encore plus tard malgré tout (merde j'aurais tout de même bien aimé la voir...). Le possible et l'imaginaire (s'il faut ça se serait bien passé :p ça va s'arranger, ou comment on peut être d'une touchante nâïveté quelquefois quand on gamberge trop). En fait sûrement juste un épisode inutile dans une histoire inutile! Il reste à attendre la suite, sans l'attendre bien sûr, surtout ne pas se focaliser hein, show must go on ^^.

Oui elle me manque, enfin l'avant me manque, parce que en ce moment, bof bof. tsss faut que j'arrête de regarder l'avant comme on ouvre le bac à surgelés du congélateur pour vérifier le stock.

Seulement match nul, ça ressemble à un combat... Qui veut se battre?

Pas moi... ;)

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